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Photo du rédacteurClémence Turpin

Le trouble de l’attachement


J’ai décidé de vous parler d’un sujet délicat, qui met souvent les femmes en difficulté : le trouble de l’attachement à la naissance.

De nombreuses femmes traversent cette expérience, bien plus qu’on ne l’imagine. Ce trouble peut être temporaire, lié à un épuisement intense qui pousse la femme à se recentrer sur elle-même avant d’embrasser pleinement son rôle de mère, ou bien s’installer sur une période plus longue.


Qu’entend-on par trouble de l’attachement ?

Le trouble de l’attachement se manifeste par une absence de lien maternel et émotionnel entre la mère et l’enfant.

L’enfant est présent, et pourtant, rien ne se passe dans le cœur de la mère. Elle ne ressent pas cet élan irrationnel de le câliner, de le protéger, de le nourrir, ni même de s’en occuper.


Il est important de distinguer ce trouble de ce que l’on pourrait appeler un "refus de maternité". Dans le cas du refus de maternité, la mère aime profondément son enfant et le lien émotionnel est présent, mais une partie d’elle rejette la maternité elle-même, et parfois les responsabilités qu’elle implique, créant ainsi une certaine ambivalence.



Dans le cas du trouble de l’attachement, la mère va accomplir les gestes de soins — changer son bébé, lui donner le biberon — sans toutefois éprouver de connexion émotionnelle. Ne parvenant pas à s’investir dans son nouveau rôle, elle peut en arriver à craindre pour son couple et à percevoir l’enfant comme un intrus.


Les causes

Dans ma pratique, j’ai rencontré diverses causes à ce trouble. J’ai accompagné des femmes qui, durant leur grossesse, n’ont pas réussi à investir pleinement cette période de leur vie, des femmes tombées enceintes sans le désirer vraiment à ce moment-là, ou encore des femmes qui ont mal vécu leur grossesse.

Ces différents facteurs créent, chez la future mère, un mal-être qui peut s’exprimer au moment de la naissance.

Il est important de noter que beaucoup de ces femmes n’ont pas réussi à exprimer leur malaise durant la grossesse, ou n’ont pas osé dire à leur partenaire qu’elles se sentaient prêtes ni en accord avec cette grossesse, se retrouvant ainsi dans une situation d’enfermement. Le trouble de l’attachement reflète cet enfermement et cette incapacité à créer un lien avec l’autre, en l’occurrence, leur bébé.


Ne pas se culpabiliser !

J’encourage ces femmes à lever le voile sur ces expériences et à parler à des personnes de confiance, prêtes à écouter avec bienveillance.

Un accompagnement par un professionnel de santé ou un thérapeute en bien-être peut ensuite être envisagé pour surmonter cette situation. L’essentiel est de dissiper le sentiment de culpabilité, la mésestime de soi et l’idée de "mauvaise mère" qui peuvent s’installer dans le cœur de ces mères. Briser le tabou, car vous n’êtes pas seule à vivre ou avoir vécu cette situation.


En sophrologie, je travaille sur les angoisses et la culpabilité liées à cette expérience. Je crée un cocon pour la mère, un espace de bienveillance et d’amour pour elle-même. Ensuite, nous travaillons sur la sécurité et l’instinct maternel pour favoriser l’émergence du lien.

En parallèle, j’utilise l’Etiothérapie® en complément des séances de sophrologie pour travailler au niveau corporel sur les mémoires et souffrances accumulées.



Cette approche globale permet aux femmes de retrouver leur instinct naturel envers leur bébé et de se réapproprier leur légitimité de mère.

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